Un soir d’hiver, quand tout en dehors La nature, coquine, sommeille encore J’aime près des flammes de la cheminée Dans tes bras, grotte sûre, me serrer.
Caresser lascivement ta joue du regard Et me surprendre joyeusement à t’aimer Avec une tendresse semblant si rare Des femmes par leur amant comblées.
Quelle merveille humer ta peau, Cette essence finement émanée Par la force de ton torse chaud Et tendu par le désir peu dominé!
Regarder, sans me lasser, tes tendres mains Aller, venir, comme des vagues m’inonder. Laisser langoureusement mes yeux se fermer Sous le jeu complice et divin de nos reins.
Un soir d’hiver, quand tout s’endort, L’horizon, tout de rouge se colore. J’aime alors dans un tendre baiser, Sur tes lèvres humides, me reposer.