J’ai déposé sur tes deux lèvres meurtries Un baiser brûlant d’amour, un baiser en pleur J’ai bu et goûté à ta bouche flétrie Pour mesurer de ta douleur toute l’ampleur.
J’ai caressé ta joue tant de fois giflée D’une main veloutée, délicatement. J’ai voulu plonger en tes profondes plaies : Mes doigts se sont teintés du pourpre de ton sang.
J’ai sillonné les stigmates de ton âme : De ma langue, j’en ai lénifié le chagrin En un nouveau baiser au toucher de satin.
C’est une potion ancestrale mais forte, Elle efface les peines et les emporte : Guerrier, je t’offre l’amour d’une femme.