Ce sera bientôt l’heure Des âmes errantes Ces heures angoissantes Où même les chats se terrent Pour ne pas sursauter de peur En croisant un passant de misère.
Ce sera bientôt l’heure De ceux-là qui n’ont plus Ni terre ni mer ni ciel Et qui marchent fourbus En quête d’une ultime demeure Où attendraient leurs ailes.
Ce sera bientôt l’heure Où les honnêtes gens S’enfouissent sous leurs draps Y cachant de leur vie la froideur. Doucement les aiguilles au cadran Approchent l’heure qu’ils n’entendront pas.
Ce sera bientôt l’heure Celle que j’attends et que j’aime Où les ombres fuient la lumière. Cette heure qui rend les chairs blêmes Et les âmes glacées de terreur. Voici l’heure des grands mystères.