Et nous pétrirons à nouveau Les feuilles rousses de l’automne Nous redeviendrons dévots De cette nature qui toujours étonne.
Tapis de couleurs au fertile destin Tes ocres, tes rouges, écrasés sans pitié Par les semelles des bureaucrates crétins Doucement s’infiltrent dans le sol piétiné.
Et je le vois déjà, ce pied méprisant : Il se lève comme une patte de chien Venant pisser son venin de courtisan Sur le manque de soin du citoyen.
Mon regard, sabre brandi, lame clignotante Sous les rayons de septembre, le suit Je rengaine car une gomme attachante L’a marqué comme tout bon produit.
Et c’est ainsi que je peux croire Que l’automne aux feuilles rousses Donnera raison à mes espoirs. Déjà j’entrevois de jeunes pousses….