Murs de pierres minutieusement taillées Par des mains à ce métier forgées ; Cathédrales par tant de compagnons érigées ; Enceintes séculaires pour des séculiers ;
Obélisques, flèches vers le ciel décochées Comme une prière à Dieu adressée ; Forteresses, souvenirs des temps chevaleresques Dont il ne demeurera bientôt qu’une fresque.
Pourtant, bravant les tempêtes et les orages, Vous résistez, vestiges de ce temps et de ces âges, Comme soudés à l’ancienne terre sauvage Conquise tout au long du sombre Moyen Age.
Vos créneaux, dentelles qui s’effritent et se ravagent, Vos parvis, miroir au tain poli par les passages, Aussi fiers et glorieux qu’alors, viennent railler Nos prosaïques bétons, piliers décadents de notre humanité.