La feuille à l’arbre tremble Tandis que le vent la caresse. Je me souviens, il me semble Que vous n’étiez pas que sagesse.
Je vous revois, me parlant d’amour ; Et maintenant que vous vous dévoilez, Pour mon bonheur, je vous aime à mon tour Et je ne possède plus que des baisers à donner.
Je vous imagine, le jour, quand loin de moi, Vous marchez au bord du lac, une lettre Posée tout contre votre cœur en émoi Pendant que moi, j’espère la pénombre à naître.
La feuille de l’arbre, moulue, soudain tombe Dans un bruit étouffé par l’herbe roussie. La pluie me réveille à la tâche qui m’incombe Et me chuchote que bientôt il sera nuit.
J’attends avec impatience votre venue J’attends cet instant ou vous deviendrez, Celui à qui, enfin, je dirai simplement "tu", Avec l’écarlate d’un cœur d’amour paré.