Petits crapauds qui croassez dans l’étang Laissez-moi donc songer encore. Pour moi il n’est point venu le temps D’entrer en scène, je suis dans le décor.
Æshnes voltigeant par-dessus les roseaux Attendrissez le rythme de vos ailes. Posez-vous donc un peu comme l’oiseau Sur la branche de charme, tout en dentelle.
Gentille coccinelle, assois-toi un instant Sur la tiédeur de mon bras alangui Le puceron dîne encore, prends ton temps : Sois sans crainte, tu le goberas bien avant la nuit.
Et toi le papillon de mes futiles rêves, Toi l’éphémère mais si passionné, Où t’en es-tu resté ? Sur quelle grève As-tu préféré t’attarder, mon bien-aimé ?
La mal-aimée s’éternise à jamais Dans la gravité de son destin de misère. Il ne parviendra pas, le papillon aimé A la rejoindre sur la peau de la terre.