Le bleu de ton sang, projeté comme grenailles, A blessé le plus profond de mes entrailles. Tes bras, en bouclier, essaient en vain De retenir ce que prédire les devins.
Tu m’aimes, je le sens, je le sais : Mes lèvres se ferment à jamais. Ni tes pleurs ni tes mots d’amour N’arrêterons le destin en cours
Je t’aime, tu le sais, tu le sens Ta bouche clôt mes derniers instants. Ni ma vie ni ma mort n’ont de sens, Inutile qu’en vain tu les encenses.
De ton cœur fais une citadelle Un tabernacle ou mieux une chapelle ! Ouvre grandes les portes afin que chacun Puisse prier pour les amants des Embruns.