L’éternité me semble si peu de temps Quand j’énumère tous les désirs qui m’habitent Les années passent de printemps en printemps Je cours, derrière, toujours, de plus en plus vite.
Nos deux chaises attendent où l’infini commence Quand viendras-tu saisir ma main pour le voyage ? Faut-il que je te dise chaque jour mon impatience A rejoindre dans une étreinte, l’autre rivage ?
L’éternité me semble si peu de temps, Quand je compte sur les millénaires à venir, Tout ce qu’il va falloir accomplir d’important Avant de nous rejoindre pour ne plus revenir.
Nos deux chaises s’ennuient devant l’immensité: Quand vivrons-nous cette aventure folle ? La vie à deux loin de l’autre mais si fortement liés Qu’il suffit d’un songe pour que nos corps s’affolent.
L’éternité me semble si peu de chose, Moins qu’un soupir, moins que l’espace de ces vers. L’éternité me semble une rose à peine éclose Quand je médite sur nos chaises face à l’univers.