Marche lente, marche fervente Dans les hivers des déserts Dans les étés des neiges fondantes Je me forge comme on forge le fer.
Marche incessante, marche harassante Dans le brouillard et les éclairs Dans la pluie et les rafales tournoyantes Je me plie sous les coups du tonnerre.
Marche bienfaisante, marche vivante Dans l’eau des jeunes rivières Dans la vapeur fumante Je purifie mon amour et ma chair.
Marche reposante, marche triomphante Dans le silence d’un monastère Dans la quiétude d’une tonnelle charmante Je reviens à la vie vraie et sincère.
Et je te trouve plus remarquable que jamais Je te vois avec des yeux nouveaux J’admire l’homme qui s’est fait Je te souris et te trouve beau.
J’oublie les anciens traits Je redessine chaque petit morceau Je récrée ton autoportrait Avec la douceur des couleurs à l’eau.
J’apprends à t’aimer loin ou près, Ton corps et ton toucher sont des joyaux Que même mon âme trouve désuets. Ce sont tes essences et tes idéaux
Que je considère maintenant et à jamais Comme les plus précieux cadeaux Je ne te vois plus-que-parfait, Je te conjugue au présent désormais.