Endolorie jusqu’au moindre recoin de mon âme Je reviens à la vie, les poumons se remplissent. Le miroir comme une onde qui lentement se plisse, Reflète timidement mais nette, l’image d’une femme.
Ce n’est plus une ébauche mais des traits précis Adieu l’esquisse, la souffrance produit une certitude. Un être plus fort après chaque nouvelle inquiétude Se redresse et regarde l’horizon après la triste pluie.
« Mors tua, vita mea », la roue se remet à tourner Engrainage enrichi, rouage grinçant d’une leçon Une lutte de toujours, une éternelle chanson Pour des parcours uniques, des vies à bien mener.
Si pendant un court instant le bas vient à blesser La volonté de grandir se manifeste dans sa force A pouvoir, malgré toutes les terribles entorses, A viser l’essentiel, à combattre pour progresser.
Je te laisse, dans la douceur de la nuit, te reposer. Je ne pars pas, je t’emporte dans ma démesure; Je te ressuscite à chaque mort que j’endure. Et je contemple dans le miroir le présent se composer.