Ô fontaine de jouvence, eau reposant Dans le jardin enfoui d’un palais discret Pour éteindre le cierge turgescent. O fontaine qui soulage les désirs secrets.
Toi source toujours tiède, jamais tarie Qui offre ses caresses aux stèles droites Toi qui te fais muette et pourtant convies Entre des lèvres, portes charnues et étroites.
Toi secourable fontaine où vient tremper le glaive Quand il sort des braises, durci pour la bataille Fontaine païenne où l’homme se damne pour Eve.
O fontaine, ô bouche, ô lèvres tentatrices Qui vous faites voluptueux sérails Des larmes blanches, vous qui êtes tendre supplice !