Je voudrais pour toi des paradis de tendresse J’aimerais juste un peu reposer sur ton cœur Sans dire un mot, juste une douce caresse Rester ainsi, sans bouger, le temps du bonheur.
Et puis, il y a ces baisers, volés aux distances Que je garde en secret tout le jour, et qui la nuit Reviennent sous un faux manteau d’assurance. Je nous sens trembler, alors oui, moi je rougis.
Je promets à chaque fois d’être silence Mais romps sans aucun regret ce serment trop fou. Je parcours en secret, avec tant d’impudence Le contour de tes joues, le tracé de ton cou.
D’un doigt si maladroit, j’effleure tes épaules Alors que tu ignores toute ma pudeur. J’ose, parfois, des lèvres quelque peu frivoles Qui explorent et goûtent des nouvelles saveurs.
Est-ce péché d’ainsi te désirer, de me donner ? Aide-moi à ne plus aimer ses friandises Que tu régales sans connaître leur effet. Je te veux, voilà ce que mes sens te disent.
Mais sur des mots dans le vide, tu m’as quittée ; Un ‘ je t’aime’ reste en suspens entre toi et moi : Ta présence, je ne l’ai pas vue me déserter ; J’avais encore à te donner toute ma joie.