Le ciel a conscience De régaler l'ailleurs, L'espace pour voler L'instant d'un souhait, Le souhait d'un poète Qui voulait partir.
Toucher le soleil même si la cire Avant même de l'approcher Lentement fondra. Ailleurs, on ne tombe pas, Ni la raison, ni les sciences N'y ont bâti leur maison.
Cet homme, ce poète, Ce rêveur lucide, Enjamba-t-il la frontière? Grâce à lui, L'infirme que je suis, A largué les amarres Muni de cartes Où le vent fait la chanson Et l'air les couplets.
Point de noeuds, ni de sextant, Rien que le vent, rien que l'air Et leurs chansons, et leurs couplets, Quelques goélands, ornement de la proue Des étoiles nacrées Pour préciser les mesures... Et toute la vie, toute ma vie Pour atteindre l'ailleurs Du poète qui disait: PARTIR.