Passants ignares aux orbites creuses, Quand les méandres de la nuit saphir Vous font croiser mes errances amoureuses, C’est une éphémère illusion de mon sourire
Qui vous effleurera, plus glacial qu’un mistral, Pareil à cette vaporeuse voie lactée. Du néant, j’émerge pour à nouveau parer De cristaux de givres, votre horizon spectral.
Poussières et cendres de cosmos sont mes atours Que mes humaines allures endossent le soir Pour ravir sans miséricorde aucune, l’amour D’une tendre utopie qui suscite mon bonsoir.
Péris charnier qui se consume et empeste De ses fétides relents, le fief consacré Du seul roi de cœur qui sur terre reste ! Debout, du fond des âges, je viens vous châtier.
Passants incultes adressez au firmament Une dernière prière à cette étoile Qui triomphante s’avance et se rend Souveraine aux pieds de son sigisbée royal.