Tant de fois, pour toi seul, j’ai tendu la joue. Le peuple autour, alors, a changé de moue. Trop de foi en moi pauvre, naïve, colombe ! Echo dans ma tête: tu tombes, je tombe…
Je veux tellement sauver le loup et l’agneau : Malheureuse, tu n’as pas le sens du troupeau Bien moins encore la force de la meute ! Tu m’aimes puis tu me hais, moi je m’ameute ;
Je subis tes ires, j’aime avec mon âme : Ma religion ignore le mot infâme. A prendre ou à laisser, telle ma devise : J’exècre les bannières qui divisent.
Mon cœur ne reconnaît qu’un seul commandement : Aime sans compter, honore en tout ce serment ! S’il le faut un jour, toi par qui je respire, Seras-tu là à tenir ma main quand j’expire ?
Mission m’est donnée et je l’accepte. Pourras-tu comprendre ce concept ? Un corps qui a longtemps combattu ne sent plus, Surtout quand le coup de stylet vient de l’élu.
Des évêques trop dociles à l’égard d’un roi ! Beckett meurt : une pensée pour toi Thomas… Alors plonge dans mes yeux une dernière fois Viens me dire tout bas que tu ne m’aimes pas.