Un souffle, un faisceau qui transgresse La quiétude de la nuit où je paresse! Du néant surgissent des diablesses Qui dansent et qui s'empressent. Nul mortel pour secourir ma détresse! Des lucioles folles et en liesse, Tracent la route sans cesse. Puis une main douce, une caresse... Sans doute cette timide princesse, Qui dans un pas d'allégresse, M'envole et me transperce... Je quitte mon manteau de tristesse Et vais pour un instant à cette maîtresse, Confier ma nuit et les rêves qui me traversent. Puisse-t-elle à la naissance de l'aube qui se dresse, Rendre à mon âme toute sa tendresse! Soudain, les brumes nocturnes me laissent. Une chimère, un mirage, une traîtresse, Ce songe tourmenté qui me désarme et me blesse? Encore une fois, une dernière promesse, Une prière comme offrande à cette prêtresse, Seule initiée au rite des rêves tout en finesse! Illusion d'une femme ou vision d'une déesse? Qui me portera la réponse en toute sagesse ?