Mes mots d’amour, je les parsème De-ci, de-là Comme les fleurs sauvages se sèment Avant le froid. Ils dorment sur le sol blême Longtemps parfois. Lentement ils germent Attendant tes pas. Et ta main, vase suprême Qui passe par là Pour les serrer au cœur même De ton émoi, Efface tout l’anathème Des cruels frimas.