Herbe folle, herbe fraîche sous mes pas Herbe qui s’étale à perte de vue, herbe tendre Si je suis ton chemin sans rien comprendre, Est-ce auprès de lui que tu me porteras ?
Sentiers bordés de roses blanches et de lilas Layons aux senteurs rares, parfums oubliés Je cherche mon amour précieux, ce tendre aubier. Qu’il me semble lointain le vallon de tes bras !
Vent du crépuscule, brise du soir qui tombe, Souffle d’espoir, inspiration des pauvres fous, La clarté n’est déjà plus qu’entre chien et loup. Conduis-moi à lui, déjà le jour succombe.
Lune pâle, frêle balise dans ma nuit, Falot fidèle qui toujours m’accompagne, Mène-moi jusqu’aux pieds de sa montagne ! Tu sais combien il fait noir et vide sans lui.
Nouvelle aurore, aube qui me réveille Aurais-je seulement rêvé tout ce voyage, Ce périple de ma couche à son boccage, Ou suis-je bien dans son jardin de merveilles ?