Tout en douceur, la harpe essaime Une mélodie apaisante. Pour moi, elle joue un requiem Une mélodie lancinante.
Chaque note Est comme un coup de bec D’un petit oiseau affamé Qui dépèce mon cœur, Lentement. Car voyez-vous, les moineaux Mangent avec délicatesse ; Rien ne presse. Ils ne savent pas le mal qu’ils font.
Chaque note Est douce et délicate Comme la pointe d’une plume Qui dessinerait des arabesques Dorée dans une enluminure Ou presque. Mais dans ma tête Ce n’est autre qu’un coup de stylet Au creux de ma mémoire. Car voyez-vous, les stylets Ne peuvent que courir Derrière la main qui grave les souvenirs.
Pour vous, la harpe joue Suave et invitante Pour moi, elle découd Les amours absentes.