Mon ami a passé sa nuit dans la mienne : Dans mes long cheveux, fourrure de fortune, Il s’est envolé vers des contrées lointaines Où je l’attend, moi la douce dame brune.
Mon amour a mis sa main dans la mienne : Sur mon sein doré, promontoire d’appétits Refreinés par les lois mathématiciennes, Goulûment, il a bu la douce ambroisie.
Mon amant a mis sa vie dans la mienne : Dans mon jardin humide et sybarite Il s’est repu, dans mon antre vénusienne S’est mué en anachorète lubrique.
Mon âme a mis sa peur dans la mienne : De nos cœurs ardents, de nos corps en harmonie Est apparu une amphigame aérienne Qui trône en loi universelle sur nos vies.