Tu déferles dans ma vie comme une onde Vient caresser le sable qu’elle veut emporter. Tu effleures délicatement sans rien toucher Comme le vent sculpte les cimes du monde.
Tu te faufiles dans ma vie comme un voleur Visite l’intimité de ces victimes. Tu t’installes furtivement comme la tiédeur Emmitoufle mes pensées les plus intimes.
Tu prends place, recroquevillé comme un chat Qui veut m’amadouer pour mieux me dominer. Tu t’appropries tout ce qui plaît en moi Et tu me dévoiles tous tes jardins secrets.
Tu es pris au piège de ton petit manège Qui voulait que je sois l’enjeu ou mieux la proie. Tu as perdu : je suis un beau sortilège Où je serai jusqu’au bout de tes nuits, la loi.