Viens, furtivement et silencieuse ; Rejoins ma couche de douleur. Je te devine belle et amoureuse Des pauvres restes de mon cœur.
Viens, il fait déjà si froid et mort ; Rejoins ma demeure de déception. Je ne verrai pas le nouveau jour éclore Car je t’espère avec toute ma déraison.
C’était pourtant si simple et doux De se laisser aller à la vie et ses remous.
Viens, à pas de loup et sans mots ; Rejoins mes sillages les plus sordides. Je t’offre le fruit et même le noyau Puisque je me rends à tes mains avides.
Viens, impitoyable et belle ; Rejoins mon lit d’amertume. Je t’ai choisie et je t’appelle A m’emporter loin de ces écumes.
C’était pourtant si simple et doux De se laisser aller à la vie et ses remous. (Arwen Gernak) 30-12-04