Répugnant ciel gris et impassible, Nul rayon n'éclaire ma peau sensible. Rouleau compresseur, roule sur mon corps Vomis tes éclairs, hurle tes accords.
De dessous toi on voit ton pâle orchestre Qui nous dépeint le paysage équestre De ces mille nuages au galop Qui du haut des cieux déversent leur flot.
Mer en suspension dépourvue de plage Aux vagues qui traînent dans leur sillage De sémillants et lumineux éclairs Qui nous offrent des paysages clairs.
Oh ! je te hais, ciel noir, sombre orage ! Que tu me caches les éthers, j'enrage ! Dis-moi, comment pourrais-je m'évader Si de barreaux tu me rends prisonnier ?
Aussi, ciel noir, je ne puis m'éloigner, Sous la nuée tu me rends prisonnier.