De loin déjà je l'entendais hurler, Dans peu de temps il allait déferler. Le roulement impétueux de ses roues D'acier m'annonçait la vue de sa proue.
Tu rythmais mes journées, ah ! Train bruyant, Frappant les graves, les aigus criants. Le carillon m'annonçait ta venue Imminente et à présent attendue.
Tours présent à cet appel du train, Quittant tout, j'accourais avec entrain Voir le défilé de wagons s'étendre Dans la plaine et dans l'air pour mieux les fendre.
Vivre un instant de déjà vu, Moment de plaisir mille fois revécus. Fugace image, tu es bien passée ! Mais l'avenir est lui pressé.
Marâtre horloge, dois-je te haïr Et lâchement te laisser m'envahir Ou dois-je alors combattre ton empire Par nombre d'artifices cent fois pires ?