Comme la phalène se brûle toujours aux lampes Mon esprit cogne sans cesse à ton corps Mon amour pour toi n'est toujours pas mort Malgré mes efforts, ton odeur me hante.
Tu sais, pourtant, je le tue peu à peu Parfois je l'étouffe dans mes oreillers Il suffoque alors, puis il se laisse aller Et sa mort me cause un chagrin affreux.
Je l'ai noyé de mes larmes amères J'ai cherché à le perdre, mais il a reparu Comme un fantôme, silencieux et têtu Qui veut toujours revenir en arrière.
J'ai achevé cet amour tant de fois Quand, par raison, j'ai voulu renoncer Mais il revenait toujours me chercher Bel innocent, comme un enfant de toi.