La mort des spectateurs, la fin des narrateurs L'explosion d'un matin creusé jusqu'à la rose Un être acidulé qui remanie la prose Un sourire sans visage, qui balaierait les leurres
Il me faudrait encore, pour t'aimer comme avant
Une vie d'élans cardiaques, libérés de la roche Le rêve d'un pommier aux branches métalliques Qui s'infiltre dans l'engrais des vallées calciques Et redonne vigueur aux années de débauche
Pour que je t'aime encore, la lune prendra ta place Dans l'ombre des étoiles, dans le creux des orgasmes Il me faudrait encore pour aimer un amant Contempler dans le puits ton reflet différent
Rejoindre la ferveur des tulipes en croissance Qu'un grain de sable tombe et verrouille le temps Qu'une lettre se détache du tableau noir Et se transforme en hache, pour dégager l'espoir
Et que ton cœur avide, renaisse des sanglots Modèle la matrice, d'un matin d'idéaux