Perle la rosée d'un matin d'automne, Le ciel se dessine d'un bleu opale, Sur l'étendue un champ d'anémone, S'exalte, en cette aube magistrale.
Souffle la brise, ondule sur la blanche stèle, Sous le saule pleureur, oscillent les branches, Ce silence, embellissant le paysage constelle, Laissant fleurir à l'orée de son buste, la pervenche
Et sonne le carillon sur ce village de pierre, Vous imaginant marcher en ces étroites ruelles, Vos pas tapant le pavé usé par nos pairs, Et sur vos joues larmoie l'étincelle,
Humez ce jour à la fragrance automnale, Sentez-vous la douceur de l'astre solaire ? De ses rayons chatouillez vos joues si pâles, Chassez la tristesse de vos cœurs, l'abstraire.
Le chant du rouge-gorge fait résonance, En cette plaine aux couleurs tamisées, Et sur mon tombeau naît une nature en transe, Les paupières closes, de mes démons je suis exorcisé.