Dis-lui que le vide d’un cœur Est plus lourd en ce monde Que les voix qui se lassent ! Dis-lui que l’amour est une arme Qui ne sait pas guérir Les blessures les plus sales. Dis-lui que le ciel s’adoucit Quand il rêve de moi, Que la nuit assombrit Chaque jour qui trépasse. Je chavire l’horizon des visages Qui s’affaissent ; les mots tuent, Les mots blessent !
Et si ma vie retarde, Je n’ai plus de larmes A t’offrir ce soir. J’embrase les souffrances Inclinées sur la pente De mon infirmité.
Dis-lui que j’aime tant souffrir…
Je n’ai plus de rives où purger ma peine Juste une blessure Confinée dans un monceau de haine .
Dis-lui que j’aime tant qu’il puisse Lire en moi Comme dans un livre… Qui se serait refermé sur mon âme.