Ô muses que le soleil inonde Ventres ronds d'une vague féconde, Les écumes de ce parfait rivage Irradient et subliment vos visages. Les parfums de vos fleurs en calice, Capucines, pétunias ou iris Garnissent nos têtes de roses Devant tant d'admirables choses. Peaux de pêche, de soie , de déesse Nous attirent, nous comblent et nous caressent Dans la chaleur du corps désiré, Entrelacs des membres en volupté Où participent des tendres moiteurs. Une émotion fontaine monte au cœur Autour de telles parfaites formes, Mamelons, diamants cunéiformes, Galbes issus des terres de Vénus, Liqueur subtile des vins de Pétrus La même garance perle à vos lèvres. Beautés, filles d'Aphrodite. Fièvre Nourrie par votre blanche silhouette Colombes précieuses, je deviens bête Comme beaucoup d'hommes, de me voir Si fade et grotesque en ce miroir. Mais Dieu, roi, ne nous a point puni Car de votre grâce, nous sommes ravis.