A l'orée de l'aube, par l'amour fécondée La pensée, qui avant, vivait emprisonnée Franchira le vieux portail givré. Libérée De toute contrainte et de tout préjugé
Elle pourra librement déposer son baiser Sur la stèle de sa terrestre destinée Se laisser par le Grand Silence transpercée Par les ondées d'un amour infini, bercée
Loin de la nuit noire qui oppresse l'esprit Abordant le chemin étroit et escarpé En quête de beauté et de bonheur sans prix Elle goûtera la joie d'un endroit inédit
Où les âmes par la joie réelle inondées Célèbreront la source de la liberté Car le charnel et le divin réconciliés Vivront ensemble d'amour et d'éternité