Il marche lentement , léger comme une plume Il est discret, si discret, qu'il voudrais s'évaporer S'il n'y avait pas son parfum grossier Pour marquer son passage, On serait étonné de l'entendre parler
Oh, ce n'est pas pour dire quelques choses Ce n'est même pas pour demander quoi que ce soit C'est parce qu'on lui pose une question A laquelle il ne pense pas d'ailleurs avoir une réponse Parce que, dit il: "je ne sait pas grandes choses"
Son regard vide fixé sur l'invisible Attends résigné quelque chose Qui ne se dépêche pas de se montrer. A force de scruter les lignes illisible De la terre, il oublie de regarder le Ciel
Il s'est d'ailleurs oublié lui-même Il pense être "un autre" Celui qu'il a toujours rêvé d'être Le bon, et non pas le raté Qu'on prends toujours en pitié
Il avance sans avancer, il regarde sans voir Je le rencontre quelques fois dans les couloirs Il ne me voit même pas Et quand il répond à mon salut J'entends à peine sa voix
Aurait il une mère, une sœur, un frère? Parmi tous ceux qui lui rendent visite Il y a-t-il quelqu'un qui lui est cher? Si tel est le cas, je suis étonnée de le voir S'oublier, comme si personne ne l'aimait
Et moi, j'ai peur de l'aimer effectivement Peur de lui montrer de l'amitié Car...qui sait où cela mènerait S'il s'imaginait que je lui fait des avances Je serait bien embêtée…
Alors je l'aime de loin, je lui dédie ce poème J'espère que son intuition lui dise à ma place Que je l'aime et qu'il est important pour moi De moult amertume mon âme est pleine Je suis comme lui, sans force sans veine
Oh toi, mon frère de peine, mon frère sans veine Que puis-je faire pour toi ? Je ne peux qu'invoquer la Providence Je ne peux qu'espérer pour toi Je ne peux que faire mienne ta peine
Que Celui qui voit tout, t'accueille sur son cœur Qu'Il te console et qu'il renforce tes pas Qu'Il essuie de tes yeux les traces des pleurs Qu'il face briller sur toi son visage Et qu'il ouvre pour toi la voie