Timide et mystérieux, au bout de nos plumeaux Philtre miraculeux de musique et de mots Le poème s'hasarde jusqu'au bout de nos maux Et ramène à l'amour, coeurs aveugles et boiteux
Seul le grain qui pousse, qui grandit en secret Reconnait cet amour qui ose s'hasarder Lorsque pointe le jour, à vouloir libérer Coeurs et âmes meurtries, et amours ligotés
En toute simplicité, maîtresse de la vie Tel un candélabre, la Sagesse brille Dès profondeurs des âges, lueur douce pénètre Planté au beau milieu, en plein coeur de l'être
Seul le grain qui se broie devient bonne farine Qui nourrit l'affamé, au temps de la famine Et seul le coeur brisé peut grâce à la souffrance Redécouvrir les joies, qu'il connut à l'enfance
Coeur doux d'artiste fou, qui à longueur de vie Dans son humilité s'évertue à broder Au-dessus des abîmes couverts d'obscurité Des cieux bleus, majestueux, aux étoiles épinglés