De cette cheminée, les flammes condamnées, Envieuses, suppliantes, de les laisser frôler, Les parfums diaboliques, les ombres étouffées, Qu’exposent le désir de ces corps séparés .
Car jamais ne se touchent, ni les mains, ni les pieds…. Car jamais ne se couchent, les frissons aiguisés. Figés par le silence où le souffle a glissé Figés par ces yeux qu’ils ne peuvent fermer
Les bougies dansent sur leur peau grisée, Clair obscur hollandais d’un tableau oublié, La nuit a joué pour eux ,un menuet sacré, Murmure du vent et du temps trépassé.
Ils se connaissent… peut être… assez… Le mouvement se devine ainsi que leurs pensées. Ils paraissent immobiles…. mais seulement destinés…. Un sourire enfin semble se dessiner.
Un quartier…puis deux…puis le dernier… A qui, a quoi, boivent-ils ce vin tant raffiné ? Sans doute à ces mots qu’ensemble ils ont rêvés… Sans doute à ces mots qu’ensemble ils ont osés…
Une poussière d’étoile lentement s’est posée, Sur l’océan stagnant des passions inachevées… Alors une main blanche, doucement émergée, S’en vient la recueillir et lui faire partager.
