Dans ta cigarette, quand ses cendres sont tombées Dans les rues, et les montagnes écroulées Dans tous les manèges, les forteresses assiégées Dans toutes les histoires, et tous les contes de fées Dans tous les pays, même ceux oubliés Sur toutes les terres, sur le sable un jour d’été A toutes les tables, dans les bouches des écoliers Dans tous les bistrots, dans toutes les allées L’on chante notre amour, notre amour est chanté
Lors de tous les méfaits, lors de toutes les mêlées L’or de toutes les bourses, l’or de tous les goussets Durant les campagnes par les personnes tuées Par tous les emmerdeurs et tous les emmerdés Par tous les bourgeois et les embourgeoisés Même par Déméter et ses terres cultivées Par tous les charretiers dépeints par Millet Par les victimes de la fierté Est chanté notre amour, notre amour est chanté
Et, c’est dans cette rue en plein mois de mai Que je tenais ta main et que je la serrais.