Je me souviens du jour où les fleurs sont nées Sous le soleil d'un printemps aux promesses infinies C'était la symphonie première qui honore toutes les vies Ce jour-là j'ai goûté la grâce de Kerol incarnée.
Des abysses, la terre s'étendait jusqu'aux cimes des monts L'astre de feu jamais ne semblait cesser sa course Même sur la mer nul ne trouva jamais sa source Et dans chaque songe j'y trouvai une multitude de saisons.
Pourtant un vieil aigri m'avertit « Fais gaffe on a qu'une vie » Je l'ai regardé avec un air de défi Et lui ai répondu « Ah oui ! »
Ce n'est que lorsque le bras du Silence éternel Vous touche pour la première fois Et frappe du plus grand des émois Que l'on réalise pleinement la chose réelle.
Mais à quoi bon souffrir de la fatalité à venir Il faut user son sourire tant qu'il nous reste des dents Et alors lorsque les sons disparaîtront dans le vent On pourra murmurer au grand sommeil : « Je t'attendais. »
Je me souviens du jour où les fleurs sont nées Sous le soleil d'un printemps aux promesses infinies C'était la symphonie première qui honore toutes les vies Ce jour-là j'ai goûté la grâce de Kerol incarnée.
Des abysses, la terre s'étendait jusqu'aux cimes des monts L'astre de feu jamais ne semblait cesser sa course Mais un jour enfin de ses pièces se vide la bourse Qui nous rappelle toujours, tous un jour nous nous envolerons.