C’est le chemin des amandiers, antique Tellement bucolique, n’est-ce pas ? Nous y allons à grands ou petits pas Beau, laideron, athée et fanatique.
Au début du chemin un petit ange Qui nous fait entendre son premier pleur Puis qui semble ravaler sa douleur Par les grâces d’un sein et d’une lange.
Nourris-toi bébé, grandis, fais merveille ! Il te faudra aussi souvent que moi Suivre en nage et l’âme tout en émoi Le cortège d’un homme qui sommeille.
Au bout des amandiers, un monticule Enclos, où l’on ne plante jamais rien D’autre qu’un peu de mal, un peu de bien De nous… Rêveurs au rictus ridicule.