Il me faut urgemment un cocktail qui détone Pareil à l’ouragan qui ma jeté atone Dans les murs avinés de ce temple omnibus Où tous sommes enfants naturels de Bacchus.
C’est trop dire qu’ici l’esprit fût à la fête A voir mes compagnons se méprendre de quête Muets comme les dieux et le regard bovin Confinant dans le spleen toute l’âme du vin.
Dès-lors en un soupir je me fais philosophe Et fais sur le comptoir l’étude d’une strophe Pouvant me léviter sur l’occulte versant Du roc des persanes en pays musulman.
Le verre revolver j’exhume mon Khayâme Et déclame aboyeur un quatrain à la dame Qui m’affirmait n’avoir de soleil qu’Aragon Et de lune qu’Elsa à l’âge de nylon.
Mais qui dit vénérer les fredaines du mâle Quand-bien même tenant de l’essence animale Surtout ceux qui narrés sans le moindre détour Engendrent un amour torride chaque jour.
Et qui pour moi voudrait être Cybèle enceinte D’une nouvelle muse aux verts reflets d’absinthe Le blanc-seing prometteur d’un bouillon jouissif Qui ferait Mallarmé tout rimeur compulsif.
Un lait noir pour doper la plume saxifrage Qui s’en prend non au roc mais à la vierge page Y assurant ainsi la défloration D’un syllabus en mal de reconversion.
Qu’il est doux d’affubler loin de la gaudriole D’un callipyge atour ma maigre gloriole Et damner peu-à-peu cette dévotion Que j’ai comme bigot pour l’inhibition.