Soudain la nuit me tire à sa pâleur… Oui ! c’est ta main, naguère plus farouche, Qui hardiment sur mon centre se couche ; Puis c’est ton corps, qui m’offre sa chaleur.
Là, tu te sers de ton exquise fleur, Qu’enduit un miel, ainsi que d’une bouche Happant, lâchant, happant jusqu’à la souche Mon étamine heureuse sous ton pleur.
Dans un élan qu’extase a fait éclore Nos lasses chairs se caressent encore Au bord du gué qui mène au lendemain.
Dès le réveil, et maintes fois ensuite, Avec douceur mon esprit ressuscite Le souvenir, très précis, d’une main.