Quelle douce saveur laissent les premiers jours Partagés avec toi de nos douces amours. Ineffables prémices, Les tout premiers baisers, le violent émoi De notre prime étreinte, évoquent dedans moi Les plus belles délices.
Quel charme délicat porte ce premier soir Qui nous a vu tous deux sur le banc nous asseoir Dans ce parc. Nuit d’ébène Qui connut une larme épanchée à tes yeux , Reprise à l’infini par les larmes des cieux — Nous délogeant à peine.
Quels rêves capiteux suscitent ces instants Où, tendre, tu m’étreins de tes égards touchants ; Indicibles secondes Où me ceint le ruban de ton parfum nouveau Où m’enivre la fleur subtile de ta peau, — Où je vois d’autres mondes.
Quel suprême bonheur ces nouvelles amours Soulèvent en mon cœur, amoureux pour toujours D’avoir su les souffrances Qui plongeaient mon esprit dans un mortel soupir Pour ne jamais cesser, cependant, de nourrir Mes folles espérances.