Il est des sourires qui marquent à jamais, Des sourires, pourtant, qui furent bien fugaces Et qu’on devrait avoir oubliés déjà, mais Dont l’exquis souvenir sera des plus tenaces.
Des sourires qui, Dieu ! plongent en votre for, Des qui vous tirent, oui, les deux coins de la bouche Jusques aux coins des yeux, qui les tirent encor À vous sortir les dents, — « Mais qu’a-t-il ?… On l’embouche ?! »
Pour éviter le pire on passe son chemin En tournant le regard, — c’est qu’on n’ose plus guère… (Mais on veut, en passant, lui effleurer la main !)
Puis on regrette un peu ces yeux laissés derrière Et qui firent le tout du sourire : le tien, Ce mirage gravé. Nous étions dans le train.