Le linge, étendu sur la prairie, Lavé de tous ces mauvais souvenirs, Pense au manteau, dans la penderie Qui aura du en tant que martyre, être pendu.
Le linge étendu sur la prairie, Se détend sous le soleil d’automne. Il entend, bien malgré lui, les cris Du tapis qui dans la maison tonne. Il a du être battu.
Le linge, étendu sur la prairie, Se demande quand viendra son tour. Il devra, malgré une vie bien remplie, Et tant de doux moments d’amour, être pendu.
Le linge, étendu sur la prairie, A été témoin de tant d’amour. Pour éviter qu’il ne parle à son tour Que les amants ne soient compromis, Il a du être battu.
Le linge, à ces tristes pensées Préférera, au vent s’envoler.