J'ai trouvé l'arbre Et puis le nuage, J'ai trouvé le soleil Et ensuite ai vu l'ombre Les ombres, Ombres-jeux De l'arbre et du nuage, Du soleil et des oiseaux.
J'ai trouvé des mots, Ils ne savaient que faire, Moi non plus Je ne savais plus Ni que faire des mots, Ni que faire des ombres, Ombres des nuages, Chevaux d'immensité, Ombres des oiseaux, Aventuriers d'éternité.
J'ai regardé l'oiseau passer à ma fenêtre, Juste devant. J'ai chevauché les ombres : Facile : à terre ! Mais pour les mots, C'était moins facile, Ils ne disent les mots, Que si peu de choses, parfois, Ou bien des choses contradictoires. Amour et amour ? de quoi parlez-vous?
Alors j'ai senti le vent, Comme une caresse, Plus besoin de mots, Je vis de paresse ! Ma langue est morte Je me tais Je jette ma plume Et j'attends le vent !
Je joue avec l'oiseau, Et avec le nuage Et avec le soleil, Je vibre de ses rayons, Je saute sur les ombres Ou me vautre dedans C'est selon L'humeur du vent.
Je n'ai plus besoin des mots, Trop traitres, les mots, On ne peut leur faire confiance. On verra plus tard ! J'attends le vent et le soleil, Compagnons d'errance !