Caillou halluciné, galet abandonné, Qui donc m'apercevra, saura me rendre vie, De moi rien ne jaillit, je me suis égaré, Et suis seul, épuisé, éveillé, dans la nuit !
Mais je voudrais partir, m'envoler, m'ennivrer, Quitter ce chemin creux, vaincre cette agonie, En ces jeux qu'il invente en toute liberté, Seul l'enfant peut m'aider, il en sait la magie !
Devenir ricochets sur un torrent joyeux, Bondissant, caressant l'eau noyée de soleil, D'une fronde tout autant pourrait bondir, heureux, Et me fondre au mitan de l'horizon vermeil !
Comment ai-je échoué dns ce mortel marasme ? Comment vais-je échapper à cette prophétie ? Mes frères, aidez moi, je ne suis pas fantasme, Je suis votre douleur, votre avenir aussi !