Vivre heureux en attendant le bonheur. Vivre, bien, vivre heureux en attendant le bonheur, Voilà une pirouette incongrue, un joli mot d’auteur, Un peu facile sans doute mais quelle sublime saveur, Lorsque ce gai vocable se joue mi- amusé, mi- moqueur De tous ces quidams dont ce n’est pas encore l’heure.
Décider de faire au mieux en attendant le bonheur, Voilà une vision du monde enfin digne d’un frondeur, Fier de pouvoir s’affirmer propre à tenir la gageure De ne jamais se plaindre, toujours cacher ses pleurs Sans traces d’impatience ni mouvements d’humeur.
Être heureux quand même en attendant le bonheur Voilà qui a fière allure pour tout homme d’honneur Confronté aux bruits de bottes, à la haine, la fureur, A la mort, dans un monde où partout règne la terreur Mais aussi apte à jeter le pire, à garder le meilleur.
Un homme enfin capable de retrouver force et vigueur, Une femme prête à revivre, libre de corps et de cœur, Un humain éberlué de pouvoir se laisser aller à penser sans