Un soupir Oh si ténu Entaille les veines du silence Le sang béni bat la mesure De l'antique désastre L'herbe s'irise d'une seule goutte recueillie Un mot prend corps Et mille formes inconnues Sempiternelle déraison L'écume changeante Vers la grève des mémoires sourdes Tendues sur nos vies comme une toile Le drosse Le ramène Et s'apaise Le mot se vêt de rêve Et s'en va par les sentes De l'oubli