Au coin d’une allée fatiguée d’être foulée Sur laquelle trop de larmes ont roulé Je te croise enfin, Signe éclatant d’un sombre destin. D’un regard en coin Je capte cette beauté sans fin Qui regarde, l’âme perdue Dans l’immensité de cette rue. Tes yeux se ferment Et le soleil se voile, Une sombre alchimie se dévoile Et sur ta main la mienne se referme. Tu me regardes comme si Tu ne m’avais jamais vu. Dans l’ombre je te souris Au coin de cette interminable rue.
Le verre nous sépare encore Mais ta main reste contre la mienne Tu repars, happée par un sort Je te vois dans un dernier instant Ma joie devient tienne Quand impétueux sont les sentiments.
Je t’ai croisé au détour d’une avenue Sans que je n’ai réellement su Si ce bus était vraiment reparti Quand je vois ce sourire à la vie Qu’est cette femme que tu es, Dormant et gisant allongée, Le corps détendu, apaisé Dans un instant de bonheur apprécié.
Au coin d’une allée fatiguée d’être foulé C’est un destin amoureusement guidé que j’ai scellé.