L’écriture n’est au final qu’un exutoire Qui, de jour en jour, m’apparaît profondément illusoire. Elle vous enferme, vous recluse Et la vie en fait sa plus meurtrière ruse. A entretenir vos (dés)espoirs, Elle joue et danse avec vos déboires. Comme si trop n’était pas assez, Comme si le mal-être ne pouvait être arrêté. Alors pourquoi tant de mots ? Il-y a-t-il une fin aux mots/maux ? Je ne saurai dire laquelle Ni pourquoi elle me brise perpétuellement les ailes. Alors, du fond de ton aigreur, laisse moi Dans ta cruelle mansuétude, oublie moi Pour ma quiétude Pour enfin du repos dans mon éternel solitude. Il y a tant de turpitude Dans chacune de tes habitudes Celle de faire pleurer De rabaisser et violenter. Mes espérances sont brisées Et tuent ma vérité. L’expression de mon essence A tué la pleine et interminable floraison D’une douce et léthargique passion Que la Vie, éternellement relance…