Le Verre, lourd et limpide Charmant la lumière, sans être futile Le verre qui chuchote avec quelques gouttes d’air, Intimement lovées dans sa matière Comme une eau rieuse, aux couleurs infinies Qui baigne et caresse Qui sourit et réfléchit
Le Bois, aux douces courbes A la caresse chaude et aux teintes ambrés Aux veines qui dessinent Qui écrivent l’Histoire Le bois qui reste fier, debout et solide Mais qu’un feu consume Et qui alors s’envole Dans un crépitement rouge, orangé et fauve ..le bois qui a la chaleur de nos peaux
L’Eau qui baigne d’air, enlace et sourit Une goutte une pluie une fine rosée Un fleuve un océan un ruisseau une cascade Comme une onde maternelle, une paume caresse une joue Un lien entre deux corps dans la mer entrelacés Un souffle éternel entre deux êtres qui s’aimaient Un bain réconfortant pour un calme retrouvé
L’eau qui connaît aussi comment panser les plaies, Calmer les cris mais sans les étouffer En embrassant la peau, roulant sur son grain fin Emporte les tensions, les tumultes et les riens
Alors une érosion, laissant apparaître La matière solide sur laquelle s’appuyer Point de pics et d’arrêtes acérées Mais des formes arrondies par une patience infinie