Moi ? Je vis toujours dans l’ombre de ma défaite Cela fait presqu’un an que tu gâches la fête Tu es toujours dans moi, toujours à mes côtés Toujours, dans l’équation, à moitié tricotée Sur le papier les mots sont couchés et bien sages Ce n’est qu’une excuse, une ruse de passage Les carnets sont remplis d’une terrible rage D’autres yeux que les tiens subissent mes orages Cela fait presqu’un an et tu es toujours là Quelque part dans mon corps tu gardes l’au-delà De mes rêves sanglants, de mes rêves de pierre Et je fais l’imbécile en me voulant trop fier Trop fier pour m’attacher, trop fier pour pardonner J’ai brûlé tout l’amour que d’autres m’ont donné Pour rallumer le feu des souvenirs charnels Je pourrais, à une âme, découper les ailes Et jeter, dans mon âtre, une brise violente En l’honneur de tes yeux qui, sans cesse, me hantent